analogie
ANALOGIE |
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analogie,analogia,raisonnement analogique |
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A l’origine, dénommée analogia en grec, ce mot caractérise les mathématiques de la proportionnalité. C’est ainsi que Thalés de Milet calcula la hauteur des pyramides d’Egypte d’après le rapport entre leur ombre et le corps humain. Première découverte de la géométrie grecque[1]. En philosophie l’analogie est une forme imparfaite, et inachevée, du raisonnement par induction. Wittgenstein développa en 1931 des considérations sur l’analogie fourvoyante. Car en dehors des mathématiques, et de la mise en œuvre des procédés de vérification, le raisonnement par analogie conduit aux illusions. L’astrologie géocentrique en donne régulièrement de nombreux exemples. Pythagore, ainsi qu’Héraclite, développèrent la notion de summetria (symétrie), comme un concept du rapport entre l’homme et l’univers. Ainsi le Soleil, et tout le cosmos, seraient selon eux proportionnés, en commune mesure par rapport à l’homme. Cette vision dite « harmonique » du rapport homme-univers construite sur une illusion est appelée Ancienne Alliance par Ilya Prigogine (prix nobel de Chimie 1977). Elle disparait au XVIIe siècle avec les progrès de la Science, notamment Pascal en France, Galilée en Italie, Newton en Angleterre. Ainsi les médecins astrologues font une analogie entre beauté et santé. Or l’excellence de l’apparence extérieure ne renseigne pas sur la prolifération interne des métastases d’une personne atteinte du cancer du poumon. La plastique physique séduisante d’un partenaire n’est pas un indicateur de ses résultats positif ou négatif au test HIV de nature à renseigner sur une infection du Sida. L’analogie entre perfection esthétique, et vitalité, aboutit aux erreurs de jugements fondés sur les apparences extérieures. En astrologie, géocentrique notamment, l’usage de l’analogie constitue une cause régulière d’erreurs. Parce que l’analogie est la première phase de l’induction, les astrologues géocentriques tiennent pour acquis que le futur ressemblera au passé. Ils prédisent ainsi le futur sur la base d’expériences passées. Soit un ensemble d’association d’observations, combinées entre elles, en synthèses oraculaires. Selon la formulation A est à B ce que C est à D. Affirmation selon laquelle tout ce qui est vrai dans le rapport entre A et B l’est aussi dans le rapport entre C et D. C’est ainsi que Nostradamus, se basant sur les prétendues relations corps humain, signes astraux et particularités morphologiques des signes, délivra l’horoscope d’Antoine Suffren à Salon de Provence, rapporté par Gassendi, dans ses lettres à Morin en 1649, ainsi que sa Biographie rédigée par le Père Pierre Bourgarel, selon lequel, pour l’apparence physique il porterait une longue barbe crépée. Suffren se faisait raser tous les jours fut imberbe sa vie durant. Qu’il aurait les dents malpropres et rongées par la rouille, jusqu’à sa mort sa dentition resta blanche. Qu’à sa 37e année il serait blessé par ses frères utérins. Il était fils unique, son père n’eut qu’une femme. Qu’il se marierait hors de sa province. Il se maria à Salon de Provence où il habitait. Qu’il étudierait la géométrie, la philosophie occulte, les sciences naturelles, il n’étudia que le droit et la jurisprudence. Qu’il mourrait en 1618, il trépassa en 1597. Cet exemple des erreurs d’un illustre médecin homéopathe, conduit à rejeter notamment les ouvrages d’astrologie homéopathique, fondée sur des raisonnements analogiques, prétendant classer les patients en fonction de leur signes astraux, et les soigner en conséquence avec des remèdes pour Bélier, Taureau, Cancer, Poissons, Scorpions ou Balance. Etant donné que l’on nait sur Terre, et non là où le Soleil se situe, à 149 millions de kms, la classification solaire des individus est en conséquence dépourvue de pertinence pour déterminer une liste des affections en fonction de ce catalogage incohérent. Compte tenu que les oscillateurs métaboliques contrôlant le processus de vieillissement de l’organisme humain, dés la division en deux de la première cellule, sont rythmés par la rotation de la Terre[2], ainsi qu’il a été scientifiquement prouvé. Les ouvrages, écrits par les médecins astrologues, se basant sur les positions du Soleil pour prescrire des remèdes homéopathiques relèvent de la plaisanterie dangereuse. Leurs auteurs sont responsables des conséquences iatrogènes de leurs prescriptions pernicieuses et nuisibles. L’Analogie, en dehors des mathématiques, consiste en une opération mentale à peu près équivalente à l’emploi de la métaphore. Tant et si bien que chaque individu invente sa propre procédure analogique, ce qui conduit à des ensembles de considérations hypothétiques dépourvus de rigueur. L’astrologie géocentrique, ayant recours à une fausse mécanique, de faux rapports angulaires, des aspects inventés, ainsi qu’à l’emploi d’une figure configurative erronée on assiste donc à un cumul d’erreurs successives dans la formation de l’appréciation prévisionnelle. Un contexte dans lequel l’analogie est totalement déconseillée, car ce mode appartient au raisonnement des proportionnalités. Exemple l’analogie aristotélicienne connue « Soir sur Jour égale vieillesse sur vie ». Une analogie ayant la forme d’une fraction, d’une proportion, d’une égalité entre deux rapports. Une géométrie sous jacente explique cette analogie. En astrologie géocentrique, dès lors que l’on montre que les planètes sont orbitalement ailleurs qu’aux positions relatives qui leur sont assignées, elles deviennent inutiles, et les proportions disparaissent, se volatilisent et s'effacent. Pour ces motifs on applique le principe du raisonnement sur les erreurs de Léonard Euler et de Thomas Bayes : « Plus vous faites des observations avec des instruments imparfaits, plus il semble certain que l’erreur dans votre conclusion sera proportionnelle à l’imperfection de l’instrument utilisé ». Avec un taux d’imperfection de 80% en géocentrique, les prévisions obtenues sont fausses à 80% du seul fait des outils employés. Les 20% restant étant invalidables pour des motifs autres que l'outil.
PS : le Traité de la prise de décision rationnelle de Moser (Cambridge Press) écarte l'analogie de ses 32 sélections comme élément d'approche contemporaine, dans la Théorie de la Décision. [1] Jean Luc Périllié agrégé docteur en Philosophie Université Montpellier III [2] Ladislas Robert Faculté de Médecine ER CNRS Laboratoire de Biologie, « Le Temps et sa flèche » Champs Sciences Etienne Klein et Michel Spiro |
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