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APOASTRE : APHÉLIES VÉNUSIENNES






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L’astrologie, écrivit André Barbault sur sa page[1] «  est la consécration d'une chaîne historique qui nous a forcément installés dans le convenu de l'idée reçue. Des installations séculaires dans l'erreur restent toujours possibles, et plus elles traînent, plus difficile en est l'extirpation, seule une force courageuse pouvant briser l'illusion. »…  « De plus en plus est oubliée la réalité essentielle de la primauté de l'astre, qui donne son nom à notre connaissance. »


Au nombre des idées reçues, profondément ancrées dans le répertoire de celles et ceux qui astrologuent, on trouve des erreurs, comme celles relatives à Mercure et Vénus. Dont Mlle Darmandy, enseignante astrologue consultée par le tout Paris, et le Facebook français, en donne un exemple…certainement à son insu, et par mégarde !


Les « aphélismes » vénusiens de Mlle Darmandy

On trouve dans son Lexique astrologique[2] la définition suivante au mot aphélie:


«Etre à son aphélie. Formule employée lorsque le point de l’orbite d’une planète,  de notre terre, une comète ou un corps céleste se trouve la plus éloignée du Soleil, à contrario une planète à son périhélie indique  le point de l’orbite de la planète le plus près du Soleil. On parle d’Aphélie de Mercure quand il forme un écart maximum avec l’étoile, le Soleil, en astrologie cet écart maximum est de 28 degrés, de sorte que le seul aspect astrologique possible entre Mercure et le Soleil reste la conjonction.   Mercure peut se situer avant ou après le Soleil.  Il en va de même pour Vénus, qui ne s’éloigne jamais du Soleil de plus de 48 degrés, dans ce cas on dit alors que Vénus est alors  son aphélie.»


La définition de L’observatoire de Paris est plus précise que celle de Mlle Darmandy.


En effet, au vocable, aphélie, l’Observatoire renvoie à Apoastre, et pour périhélie à Périastre.


Apoastre:

 Sur une orbite elliptique, le point le plus éloigné du foyer de l´ellipse occupé par le corps central. L´apoastre est appelé apogée lorsque le corps central est la Terre, aphélie lorsque le corps central est le Soleil.

Apogée: Voir Apoastre

Aphélie : Voir Apoastre

Il existe deux types d'apoastre


Pour périhélie, ou encore périgée, cela donne


Périastre:

 Sur une orbite elliptique, le point le plus proche du corps central, foyer de l´ellipse. La position du périastre est l´un des éléments elliptiques usuels. Le périastre est appelé périgée lorsque le corps central est la Terre, périhélie lorsque le corps central est le Soleil.

Périgée: Voir Périastre.

Périhélie: Voir Périastre.

il existe deux types de périastre


Mlle Darmandy évoque la relation soleil planète, dans laquelle elle écrit que les aphélies de Mercure, et de Vénus, sont de 28 et de 48 degrés. En employant le mot écart (cet écart maximum). Un mot vague, flou, sans signification précise. Ayant l’inconvénient particulier d’induire le lecteur en erreur. En l’absence de précision sur ces «éloignements». Elle donne une valeur à double maximum : plus loin du Soleil, nombrée 48° pour Vénus.


Vérifions sur pièces ses 2 affirmations, afin de voir si elles correspondent à des réalités.


« Vénus, qui ne s’éloigne jamais du Soleil de plus de 48 degrés, dans ce cas on dit alors que Vénus est alors son aphélie. »



Tableau des périhélies et aphélies de Vénus de 2014 à 2021



Vérifions par dates et positions avec le premier exemple

1) Vénus présente une aphélie le 27 décembre 2014

2) Lorsque Vénus est dans la position plus éloignée du Soleil, elle n'est pas à 48° d'écart.


Cas de l'aphélie du 27 decembre 2014 en données géocentriques

Soleil longitude   Vénus longitude  Écart angle de séparation          

275° 07' 42''    290° 26' 46''          15° 22' 00''        


Le géocentrisme apparence le relatif, sans être l'effectif. Voyons les données vraies Orbitales

Soleil apparent   Vénus longitude   Ecart

275°23              311°23'             36°


Mlle Darmandy se trompe dans ses affirmations, en géocentrique comme en orbital.



Une question reste encore en suspend

A quoi correspond, pour Vénus, ces 48° maximum "d'écart"? Tout simplement aux élongations. Mlle Darmandy confuse les positions des mouvements de Vénus, et de Mercure, qualifiant d'aphélies, les élongations de ces planètes. Élongation, et position la plus loin du Soleil, différent considérablement.


élongations maximum, 47° et non 48, de Vénus, ouest, et est, de 2013 à 2015


Vous vérifiez ainsi, par les dates, que lorsque Vénus est à son maximum d'élongation, elle n'est ni plus près, ni plus loin


Notamment le 22 mars 2014 Vénus était à 46°33' d'élongation maximale, alors que la planète sera à son maximum d'éloignement du Soleil 9 mois plus tard le 27 décembre 2014.


Le 08 août 2015 Vénus est à son aphélie, sa position la plus éloignée du Soleil, alors que son élongation de 46° 26' du Soleil est signalée plus de 2 mois plus tard le 26 octobre.


La preuve est donc apportée, par les dates calendaires des événements, qu'à son maximum "d'écart" avec le Soleil, Vénus n'est pas à son aphélie.


Les dates des aphélies de Vénus ne concordent pas avec les dates de ses élongations.


schéma (extrait) des élongations de Vénus figurant au tableau ci dessus



L'astrologie enseigne l’astronomie de l’imaginaire, en affirmant notamment qu'à 48° du Soleil, Vénus est à son aphélie. Des personnes, bien intentionnées, expliquent que l'astrologie "possède son astronomie à elle". Différente de la vraie, pour raconter ses fables. «Des installations séculaires dans l'erreur…» écrivait Barbault. A Mlle Darmandy de les extirper, elle est bien placée pour réussir cette action, si elle en a le courage, bien entendu!




claude thebault

éditeur d'astroemail

09/2014


Le philosophe sceptique Timon de Phlionte préconisait :

« il faut s’attaquer à 3 points. Quelle est la nature des choses ? Quelles dispositions nous devons entretenir à leur égard ? Quel gain à agir ainsi ? Disons à propos de chaque chose en particulier pas plus qu’elle est ou qu’elle n’est pas, ou qu’elle est et n’est pas, ou que ni elle n’est ou ni elle n’est pas. »

Ce qui est, pas plus, pas moins.


Le néologisme "aphélisme" a été crée afin de désigner l'aphélie de l'écart maximum imaginaire, en l'espèce ici les 48° de Vénus. Tout comme le néologisme verbal "astrologuer" désignant les divagations, et les extravagances, de l'astronomie imaginaire des astrologues


[1] http://www.andrebarbault.com/desastre_sideralisme.htm

[2] http://valeriedarmandy.wordpress.com/lexique-astrologique/







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