Ne mélanchons pas tout
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Par Gauthier point de vue Cinq années sont passées, et voila qu'à 10 jours du premier tour, des élections présidentielles 2017, Jean luc Mélenchon fait l'objet d'articles de presse saluant sa fantastique remontée "sondagière". Le candidat du Front de Gauche serait à la hausse au point qu'il s'autorise à croire se retrouver au second tour...Toutes les perspectives d'offrent à lui. La campagne manquait de neige, et Jean Luc Mélenchon a trouvé le bon remonte pente, dans la station fréquentée par tous les candidats. Voila une histoire cousue de fil blanc construite sur deux biais cognitifs. Le biais dit de la "normalité", et le biais de l'effet de halo. Parce que la même histoire nous a -déjà- été servie, dans les mêmes conditions, en... 2012. Avril 2017, le leader candidat du front de gauche organisait un meeting à Marseille réunissant 70 000 personnes -en chiffre rond- En chiffre carré l'estimation est inconnue. Peu importe. Avec un -petit- effort de mémoire, l'électeur moyen se souviendra de la même réunion similaire, dans la même ville en 2012, avant le 1er tour de la présidentielle, rapportée par les radios, dont Radio France. C'était l'époque où les médias présentaient Jean luc Mélenchon comme un outsider de premier plan, susceptible de figurer au second tour. Déjà. Et puis ce fut le flop à 11%. Donnant lieu à un dessin représentant Coluche posant une colle "quelle est la différence entre le front de gauche et le beaujolais?" Il donnait la réponse : "le beaujolais est sûr de faire au moins 12,5". 2017, ressucée à l'initiative des médias. Le biais des normes et des surprises concerne la perception, que chacun de nous a de la normalité. Selon une association des événements et des actions se produisant avec une relative régularité. Ainsi Jean Luc Mélenchon caractérise un type de candidat, répondant à une attente passive des électeurs, menés en bateau par les débats télévisés. Il faut bien qu'un gagnant se manifeste. Alors les instituts de sondage, et les médias, répondent de concert à cette attente passive en l'activant. La campagne électorale, pour jouer son rôle, doit posséder une fonction de surprise. C'est de la téléréalité politique. Si le CSA tolérait moins les téléralités préfabriquées, le choix de l'électeur serait moins manipulé lors des campagnes électorales. Jean Luc Mélenchon satisfait le besoin de cohérence du spectacle politique, en jouant le rôle du candidat surprise. En 2022, s'il n'est plus là quelqu'un d'autre assurera cette fonction à sa place. Les politologues diront alors : "voila 3 fois que l'on observe la percée de candidats surprises à la veille du 1er tour". Une manipulation dommageable pour la démocratie. Car l'on habitue l'électeur à une fausse idée, en lui servant un faux semblant, juste pour satisfaire un besoin de causalité. L'effet de halo est employé, par les médias, afin d'inciter l'électeur à choisir entre les candidats en fonction de conclusions hâtives. L'information donnée par les médias selon laquelle Jean Luc Mélenchon fait une percée, est d'abord crue, avant ensuite d'être mise en doute par un effort de mémoire. Le rappel des circonstances similaires du premier tour de la présidentielle de 2012. Ce qui fut cru à l'époque ne se confirmait pas dans les urnes. Il ne se confirmera pas non en 2017, par application de la règle de la régression vers la moyenne. La prévision du résultat 2017 de Jean luc Mélenchon doit être régressive. Soit moins de 11%, son score de 2012. Ce qui est somme toute logique. Le Front de Gauche n'a pas de bilan significatif après les 5 ans de Hollande à la tête de l'Etat. Jean luc Mélenchon apportait son soutien au candidat Hollande lors du second tour des élections de 2012, sans recevoir de remerciements en retour. Ni poste de ministre, ni élection de députés, ni groupe parlementaire. En prime, en 2017, Hollande, élu sur le report du Front de Gauche appellerait -selon les médias- à faire barrage à Jean Luc Mélenchon. Une manifestation supplémentaire d'ingratitude politique. Faisant douter des qualités de tacticien, du leader du Front de Gauche, pour avoir donné un appui sans être payé en retour. L'effet de halo a pour fonction, pour celui qui le subit, de tout faire aimer, ou détester, chez une personne. L'effet de halo transforme la vision d'une situation. Interprétation émotionnelle de la première impression surdimensionnée. Propension à tirer des conclusions hâtives sur des informations limitées, erronées, et fausses.L'effet de halo agit sur la confiance. L'image de la remontée, du candidat abandonné, s'assimile à la belle histoire du sprinter qui double, un à un, tous ses concurrents, dans la dernière ligne droite, du Tour de France pour gagner la Course. L'histoire est cohérente, l'électeur croit l'institut de sondage débitant le mensonge. Des électeur -amnésiques- voteront Mélenchon en subissant l'effet de halo de la surprise. Cela fera -peut-être- 0,5% de plus en sa faveur, qui sera pris à gauche, et pas à droite. Cela signifie que Hamon et Macron, l' assonance en "on", ou "non" du scrutin en feront chacun les frais. Par report de voix à gauche. Ce qui explique la mise en garde anti mélenchonesque paniquée, du président Hollande, la vieille de Pâques 2017. Vous trouverez mes observations correctrices en cliquant sur ce lien. L'effet de halo signalé a été plus prononcé en faveur de Mélanchon 8,2% que le taux initial indiqué le 13 avril.L'hypothèse de son exclusion du second tour est validée,y compris sans résultat électoral régressif. Nous ne chercherons pas la cause, car nous sommes dans un domaine statistique et non causal. Imaginez des joueurs chacun muni d'un dé, qui le lancent afin d'obtenir un résultat. C'est cela le vote. En absence de triche.
gdb 13/04/2017 |
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La première version de ce texte écrivait indistinctement le patronyme du leader du front de gauche Mélenchon, ou Mélanchon, selon la nécessité d'écriture de jouer sur les sens méchant et mélange. Ces effets de mot ayant été relégués, ce qui pouvait passer pour des fautes était ensuite corrigé. |
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La présidentielle de 2017 comporte une assonance de terminaisons en on, pour 4 candidats : fillon,hamon,macron,mélenchon. Au delà de l'écho sonore produit aucun des partis en présence n'a exploité -politiquement- cette figure, sans doute par manque de ressources intellectuelles. |
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