Outil Horoscope
Philosophie critique de l'astrologie
QUAND SERGE BRET MOREL CONJUGUE HOROSCOPE AU PRÉSENT DU SUBJECTIF
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« je ne crois pas au conseil, je crois à l’exemple » Daniel Filipacchi Ceci n’est pas une autobiographie Après le constat sociologique d’Edgar Morin sur l’astrologie, paru en 1981, Serge Bret Morel est le second à amorcer, maladroitement, la discussion sur l’outil horoscope, sans dissimuler au lecteur son parti pris négatif. Instrument autrefois réservé à l’usage des grands de leurs époques (antiquité, moyen âge, renaissance, temps moderne) à raison de son coût, papes y compris. Depuis le début du XXe siècle l’horoscope s’est démocratisé devenant accessible, sous la forme de 2 techniques, l’une de presse, l’autre de support de diffusion, au plus grand nombre, et donc à l’homme de la rue, pour un coût modique et ridicule. Puisqu’on le trouve même gratuitement dans les pages des éditions de 20 minutes Sur ce point Natacha Delphes confirmera sans peine.. L’approche de SBM s’étiole au fil de son propos, et c’est bien dommage de sa part, de se livrer ainsi à un réquisitoire contre un outil qu’il connait mal, avec une réflexion non aboutie. Abordons sa présentation. On s’attendait, compte tenu du cursus de SBM, en histoire des sciences, à recevoir de sa part un exposé introductif sur l’histoire de l’horoscope de presse. Origines, acteurs principaux, audience, technique, développement. Il déçoit considérablement sur ce point par son ignorance. Dissimulant notamment ses importantes lacunes, par un effet de lissage historique en mode de courbe de Gauss. Datant le phénomène, en fonction d’un écart type de 2 lustres, aux « années 1930 ». Bizarre tout de même, sa focalisation sur une technique isolée, et sur un mode unique d’expression : l’horoscope d’hebdomadaire. En ratissant la période, avec sa large fourchette de 3650 jours, il ne trouve qu’un seul titre à se mettre sous la dent. Visiblement le seul qu’il connait. Est-ce un souvenir de son enfance ? Marie Claire ! Sa chroniqueuse la blonde Marie Louise Sondaz lui a-t-elle tapé dans l’œil quand il était adolescent ? Elle animait cette rubrique hebdomadairement à partir de 1937. Année où l’on ignorait encore s’il y aurait un jour un SBM. Marie Claire support créé en 1937 par Jean Prouvost appelé par Daniel Filipacchi le Levantin. On se trouve ainsi propulsé dans le surréalisme de l’horoscope, avec l’exemple du best off de la presse de la collaboration sous l’occupation allemande. Le titre fut interdit de parution à la Libération et Prouvost frappé d’indignité nationale. Bref on serait tenté de croire que SBM préfère s’en prendre à l’horoscope conforme au canon de la Propagandastafell qu’à celui de la Dépêche de Toulouse, de Ouest France, ou de Presse Océan à la même époque. Il a certainement ses têtes de turcs, mais on aimerait en connaitre les raison, à défaut de pouvoir les comprendre. Marie Claire édition Mai 1940, parution toutes les 3 semaines restriction de guerre sur le papier Marie Louise Sondaz dans "Je suis Astrologue" s'explique sur ses horoscopes, lecture conseillée à SBM Car le phénomène horoscope de type presse, c'est-à-dire imprimé comme mode de fabrication, est beaucoup plus ancien que la période de l’invasion allemande de mai 1940 en France. Serge Bret Morel fait ainsi notamment l’impasse sur le pionnier du genre, et sur sa période flamboyante, Nostradamus et ses Almanachs annuels imprimés. Un genre se retrouvant encore de nos jours dans les livraisons annuelles de Christine Haas, l’horoscopeuse matinale de la station de radio RTL, chaque rentrée de septembre dans les linéaires des supermarchés.
Horoscope annuel de Notradamus Depuis Janvier 2014 C.Haas intervient dans le Parisien Relevons donc dans les propos de SBM ses références de nature « révisionnistes », incitant les imbéciles, et les ignorants, à croire qu’avant Marie Louise Sondaz le genre était inconnu. Au point qu’il fallait l’inventer.
« Récents » ce mot employé par SBM fait sourire, notamment parce que l’invention de l’imprimerie vers 1450 s’accompagna dans les années 1550 de l’essor des productions Nostradamiennes, notamment les almanachs annuels. Sans cesser, puisque l’on trouve encore dans les musées, en Suisse notamment des exemplaires de l’Almanach annuel du Messager Boiteux, avec ses infos horoscope du jour, au XVIIIe siècle notamment. Jusqu’à l’édition 2014. Il serait intéressant, de ce point de vue, d’établir la Time Line de la production des horoscopes depuis l’apparition de l’imprimerie en Europe. Le résultat donnera l’occasion à SBM de réviser sa notion de «date de fraicheur» de l’outil horoscope. Seule concession de SBM au passé, Kepler. Il note ainsi que l’astronome se livrait à la météo astrale. Dans l’ordre de succession avant Kepler, sans être un « almanachiste », il y a d'abord Nostradamus et ensuite Rabelais. - Or, ce type de « météo astrale » collective est elle, très ancienne, Kepler la pratiquait déjà (et littéralement) au passage du 16ème au 17ème siècle Telles sont les principales références tirées de son texte, lesquelles sont fausses pour le XXe siècle. Car elles induisent toutes à penser que Marie Louise Sondaz est l’inventrice de ce format, et qu’il serait la caractéristique essentielle d’un lectorat spécifique, les femmes. Un poncif de plus. SBM aime-t-il enfoncer les portes ouvertes ? Il en ressort que SBM ignore ce qu’est le produit presse en général, ainsi que ses productions en particulier, y compris sa diversité avant Mme Sondaz dans la première partie du XXe siècle. Il en ressort encore qu’en se focalisant ainsi qu’il le fait, uniquement sur ce qu’il connait, il généralise une production mineure. L’expérience marginale de Marie Claire. Passant sous silence l’apparition d’un nouveau format dés 1932,innovant par sa forme, l’horoscope radiophonique diffusé sur les ondes du Poste Parisien en système twitter des 140 caractères de 2010.Et dont le pionnier du genre fut le Fakir Birman. On en possède encore les preuves aujourd’hui. Les Mémoires du Fakir Birman racontent par le détail les debuts du format horoscope radio L’horoscope de presse pré existait au format de la presse féminine. A cet égard citons le contemporain de Nostradamus, Rabelais et ses « Pronostications Pantagruéliques ». Au liseur benivole Salut & Paix en Iesus le Christ. Considerant infiniz abus estre perpetrez à cause d'un tas de Prognostications de Louvain faictes à l'ombre d'un verre de vin, ie vous en ay presentement calculé une la plus sceure & veritable que feut oncques veue, comme l'experience vous le demonstrera. (…)Des fruictz & biens croissant de terre. Chapitre iiii. Et premierement des gens soubmis à Saturne, comme gens despourveuz d'argent, ialoux, resveurs, mal pensans, soubsonneux, preneurs de taulpes, usuriers, rachapteurs de rentes, tyreurs de rivetz, tanneurs de cuirs, tuilliers, fondeurs de cloches, composeurs d'empruns, rataconneurs de bobelins, gens melancholicques, na'uront en ceste année tout ce qu'ilz voudroient bien, ilz s'estudiront à l'invention saincte croix, ne getteront leur lart aux chiens: & se grateront souvent là où il ne leur demange poinct. L’horoscope de presse d’information générale (infogéné dans le jargon professionnel) se trouvait déjà bien avant 1938 dans la presse grand public. De ce point de vue Serge Bret Morel s’est dispensé de dépouiller les fonds de la BNF en s’épargnant des recherches. Notamment dans les pages des grands quotidiens nationaux, et régionaux, l’Intransigeant notamment. Comme nous ne sommes pas payés pour faire le travail à sa place, nous garderons pour nous nos références, pour des usages opportuns. En conséquence, l’horoscope de presse n’a jamais été une spécialité féminine, contrairement à ce que SBM laisse entendre, ou veut faire croire à titre de désinformation active. SBM développe ensuite des considérations (fins divinatoires, fins mercantiles, naïvetés, approximation etc…) sans jamais tenir moindrement compte des contraintes techniques de réalisation des horoscopes. Notamment dans leurs formes, leurs présentations esthétiques, graphisme particulier, ainsi que la volonté éditoriale d’accorder de la place à ce texte. Métrage, surface, et volume. Car le genre est codifié. Quart de colonne, quart ou demi de page, lignage, vignettes, chapeaux etc… C’est ainsi que comparant, dans Les Escarpins de la Lune (Écritures d’hier et d’aujourd’hui page 55) les visuels formels de présentation du Grand Traité de Sargon relatif à l’Ecriture du Ciel (- 2500), à celle de la page horoscope du journal Le Matin, en Suisse, en 2008, il en ressortait qu’en 4508 ans les règles graphiques restaient les mêmes, entre les colonages d’une tablette cunéiforme d’argile cuite, ses filets, le placement du texte, le chapeautage, et la page papier d’un quotidien populaire de grande diffusion. Notamment au vu de la présentation de l’apographie de la Table des Matières avec ses colonages, titrages, bandeaux, sur les 7 chapitres relatifs aux éclipses de la Lune, dont la technique rédactionnelle équivaut au libellé d’un horoscope des éclipses. La concordance des styles de mise en page permettant de conclure que la présentation codifiée fut inventée à Sumer, bien avant l’invention du journal imprimé de Théophraste Renaudot au siècle du cardinal de Richelieu. La disposition des caractères impose ainsi depuis plus de 40 siècles ses ordres et ses contraintes spatiales au contenu. Il apparait donc, que le formalisme graphique influe considérablement sur le fond et sur la substance délivrée au public. Notamment en nombre de caractères dédiés à cet exercice. Il est ainsi possible, en comparant les modules d’en déduire des éléments spécifiques d’écriture. Dans l’ignorance totale des méthodes de presse, SBM développe un discours d’une rare impertinence de donneur de leçon aux rédacteurs. Ainsi à Marie Louise Sondaz, qui n’officie plus depuis longtemps, il la sermonne sur «son classement des dates de naissance, sa pertinence, période, prévision, prédiction, consistance etc..». Proprement ahurissant parce que Mme Sondaz, morte, n'est plus en mesure de lui répondre. Le procédé est facile. En ferait-il autant avec Jessica Adams de Cosmopolitan, bien vivante en revanche? A propos des contemporains, SBM était en situation d’adresser les mêmes remarques, directement, à une rédactrice d’horoscope de sa connaissance tenant la pige dans un support. En la personne d'Audray Gaillard jusqu’en février 2013. Exercice, étrangement, dont il se dispensa, excepté le cas spécifique de l'horoscope de DSK par Audray, un monument du genre. Certainement à raison du bruit suscité par cette affaire. L'occasion de faire référencer sa page à bon compte. Comme de toutes façons Audray Gaillard ne répondait à personne, s'estimant elle même si considérablement éminente de sa personne, placée au dessus de la racaille des critiques par l'effet du saint esprit astrologique, SBM ne pouvait craindre de se faire moucher. SBM subjugué par la femme ne prodigua aucune de ses leçons à Audray Gaillard En conclusion provisoire il convient de relever cette appréciation totalement décalée, de SBM, relative aux astrologues et aux horoscopes, caractéristique de son ignorance : « On comprendra comment et pourquoi les astrologues qui n’en rédigent pas (ils sont la majorité) ne considèrent les horoscopes de presse qu’avec mépris et horreur ! » Il apparaît, en effet, que SBM est soit atteint de cécité, soit frappé de presbytie divergente. Il s'aveugle facilement. Parce que, s’il prenait la peine de formuler, dans Google, la requête astrologie, en 38 secondes s’afficheraient alors sous ses yeux les adresses des pages des sites de ces prétendus astrologues méprisants et horrifiés. Il y verrait que les astrologues, non bénéficiaires de la rente de pigiste de presse, publient gratuitement leurs horoscopes afin d’attirer les internautes sur leurs pages. Amateurs y compris. Que certains s’en servent même comme produit concurrentiel contre les autres, en leur glissant sous les pieds des tapis de peaux de bananes, et que TOUS aimeraient en vivre, ne serait-ce que pour payer les frais de location annuelle de leur non de domaine. Les astrologues, en général, aimeraient bien faire leur beurre avec le produit des revenus de l’horoscope, et non le contraire, ainsi que SBM le soutient. On comprend, dans l’exposé de ses critiques techniques, que SBM souhaiterait une révision fondamentale du format horoscope, en fonction d’un certain nombre de critères, relevant essentiellement des principes de la Mécanique sur lesquels l’outil est élaboré (nombre de degrés des signes, inégalités des secteurs, maisons, ascendant, décanats… etc). Avant que d’y parvenir, il faudrait, en priorité, que SBM démontre, ou justifie, au-delà de la technique dite des petits nombres, la validité des postulats de l’astrologie, sur laquelle il se base, en précisant tout d'abord dans quelle Mécanique il se situe lui-même. Ainsi, il développe un véhément discours sur la défense et l’illustration de l’ascendant, qu’il considère comme un postulat acquis, définitivement. Sans se poser la, ou les bonnes questions nécessaires, en mode de diagonale de Diagoras, résultant du rejet de ce système par le Comité scientifique Para en 1970, refusant de valider l’effet Mars de Michel Gauquelin à l’ascendant. Un échantillon de 535 sportifs trouvés sur 74 ans. Question se résumant ainsi, pourquoi les millions d'humains, nés avec Mars dans ce secteur favorable, sur 74 ans, ne sont pas devenus eux aussi des champions ? Mars a ses préférences? Où mégote-t-elle ses faveurs? Qu'en pense l'horoscope? Ses secteurs fonctionnent-ils en clignotant? Lorsque SBM aura répondu à cette interrogation, il sera, alors, en mesure de réformer efficacement la rédaction des horoscopes, avec toute l’autorité nécessaire. claude thebault |
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