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PRÉCESSION DE L'ÉQUATEUR

la lunaison change de nom
Mots clés : lunaison,précession luni solaire,précession équateur
La bonne vieille lunaison des familles subit elle aussi un ravalement de façade de la part de l'Union Astronomique Internationale. Après un premier nom de baptème précession lunisolaire, elle devient desormais la précession de l'équateur. Derrière les mots, des réalités nouvelles sont aussi mises en évidence. Ce qu'il faut savoir pour bien comprendre ce changement...
L'analyse
Par gauthier de bruges, Passage de l'Étoile
La résolution B.1 de l’UAI publiée le 18 novembre 2008 ayant recommandé l’emploi du terme precession of the equator en lieu et place du mot lunisolar precession, encore appelé populairement lunaison, Astroemail a décidé de s’y conformer. Deux raisons motivent la décision de l’UAI.
La première reconnaît que la gravitation planétaire apporte une contribution significative au mouvement de l’Équateur Terrestre, rendant les termes précession lunisolaire et précession planétaire inappropriés. La seconde résulte de la nécessité de définir l’écliptique à la fois pour les besoins astronomiques et civils. Et que dans le passé, l’écliptique était définie en respectant la dualité d’une observation dans un lieu inertiel, et une observation accompagnant le mouvement de l’écliptique (définition de la rotation). Pour ces motifs, le Groupe de Travail sur la Précession et l’Écliptique a donc recommandé à l’UAI, en 2006, de modifier les anciennes expressions afin de se conformer au modèle, en usage depuis le 1er janvier 2003, sur la théorie dynamique de la Précession.
On retiendra de toutes ces explications qu’il s’agit essentiellement de l’usage de mots nouveaux, en lieu et place d’anciennes appellations, intégrés dans un modèle théorique relatif aux effets dits de la précession et de la nutation. Toutefois il faut relever la prise en compte de phénomènes non explicités dans le passé. Ainsi l’emploi du verbe précesser, et l’intégration du phénomène oscillatoire de la Terre dans sa rotation.
Précession : mot polynomial, ce phénomène est généralement défini comme le changement graduel d’orientation de l’axe de rotation d’un objet. Par exemple un gyroscope précesse. En astronomie un corps tournant sur lui même, telle une planète, précesse. Et une planète peut voir son orbite perturbée, dans son plan, par d’autres astres. Tel est le cas pour le phénomène anciennement appelé lunaison. D’où la nouvelle recommandation de l’UAI relative au changement de dénomination.
Nutation : phénomène, découvert en 1758, par l’astronome anglais James Bradley, met en évidence une oscillation de l’axe de rotation de la Terre, résultant de l’attraction conjuguée du Soleil et de la Lune. La nutation ou balancement périodique de l’axe de la Terre s’ajoute à la précession. La nutation se traduit par un tracé de la Terre en dents de scie, sur le cercle de rotation. Cette oscillation a été mesurée : 17, 2 secondes d’arc en 18,6 ans. Soit le temps d’un sarens si l’on reporte en mesure babylonienne.
Quoi qu’il en soit retenons que la Terre s’incline de 2,5° sur son axe en 25000 ans, et se relève du même angle sur une durée de temps équivalente. Lors de cette inclinaison, elle effectue sa révolution diurne sur elle même, non sur un cercle mais en traçant une ellipse dentelée à raison des oscillations constantes auxquelles elles est soumise par les attractions conjuguées du Soleil et de la Lune. Enfin la mesure du Temps est basée sur l’usage du calendrier de l’année tropicale, marquée par l’équinoxe de Printemps, définie en astronomie comme le passage du Soleil d’une longitude négative (sous l’Equateur terrestre) à une longitude positive (au dessus de l’Équateur terrestre) soit d’un hémisphère à l’autre, le 21 mars. Il résulte de tout ce qui précède, et notamment du référentiel retenu pour la mesure du Temps, que l’écliptique est le lieu où les astrologues relèvent les positions planétaires, leurs précessions, leurs événements (relations d’aspects), et transits.
Subsidiairement on posera comme hypothèse, que l’analyse des cycles en astrologie, pourrait se corréler avec la théorie de la relativité générale d’Einstein. Laquelle postule qu’un corps tournant, comme une planète, provoque un effet d’entraînement de l’espace-temps, dans le sens de sa rotation. Cet effet, découvert en 1918, appelé effet Lense-Thirring des noms de ses auteurs, provoque une précession supplémentaire se traduisant par des manifestations mesurables de gravitomagnétisme (Sonde Gravity Probe lancée en 2004). Les influences des cycles planétaires, sur les comportements humains, et les événements, entretiennent vraisemblablement des rapports avec les mouvements précessionnels. L’hypothèse selon laquelle les cycles planétaires précessent des événements temporels observables constitue le postulat de base des observations publiées par Astroemail.
gauthier de bruges 01/11 copyright Astroemail n°97 édition 2011
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