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beaucoup de témoignages incomplets


Les médias trouvent dans l'affaire Weinstein un nouveau stéréotype à exploiter. Le nombre de femmes faisant des déclarations de harcèlement laisse le sceptique dubitatif. La parole doit être entendue, mais aussi analysée. le dossier Weinstein méritait plus d'informations factuelles.Même s'il y a procès on ne devrait en savoir guère plus. Cette affaire revient à une histoire de croyances partagées. Quel est le noyau de vérité? Quelles sont les mesures du stéréotype?Le patron d'une grande compagnie de movies se serait conduit comme un satrape. Le stéréotype est connu. Rien de nouveau. Plus intéressant à savoir comment les services de police traitaient les dépositions des victimes, et quelles suites furent données aux plaintes. Car puissant ou sans influence, la loi est la même pour tous, quel que soit son état de fortune. Notamment aux Etat Unis. Le problème n'est pas le coffre fort corrupteur. Le problème se trouve dans la réception du message de la victime par les services en charge de la sécurité des citoyens dans une communauté.  Raconter sur le papier des histoires de fesses, ne fait qu'entretenir des clichés en alimentant des fantasmes. La réaction de la société est plus intéressante, via ses services de police et de justice. La réponse se trouve là et nulle part ailleurs. L'effet médiatique des révélations croustillantes comporte beaucoup d'indécence. Avis de sceptique. J'ai traité le cas du dossier DSK en 2011. Contre les hurlements d'une certaine Audray Gaillard. Laquelle faisait alors la pluie et le beau temps sur les réseaux, financée par Astrocenter et Wengo. Les médias publiaient sur DSK beaucoup de choses fausses. Reprises en boucles. En juin 2011 j'écrivais sur ce site que DSK s'en sortirait et que bien des accusations portées contre lui tomberaient d'elles-mêmes. Le 1er août 2011 le procureur Vance de New York abandonnait le dossier en renonçant aux poursuites contre DSK devant le Grand Jury. Le dossier du Carlton de Lille ne me faisait pas changer d'avis, ni non plus les accusations de la demoiselle française ayant engagé une action à Paris, abandonnée ensuite. Avec l'affaire Weinstein, les mêmes ingrédiensts sont employés, par les médias, pour en faire un DSK d'Hollywood. Si l'on m'interroge, je répondrais à la différence du valet de Napoléon, lequel servait d'entremetteur pour les "essayages" : je n'ai pas tenu la chandelle. Napoléon voulait assurer sa descendance, les "essayages" de l'empereur des Français nous donnèrent le Comte Léon. Puis avec Marie Louise ce fut L'Aiglon. Des histoires comme celle rapportée sur Weinstein on en trouve beaucoup dans le passé. Pour clore ce billet j'en livre deux à la réflexion du lecteur : l'affaire de la Roncière à Paris au XIXe. Et la mésaventure survenue à Charles de Condren dans les années 1630. L'homme, qui parlait quotidiennement avec dieu, ne fut pas non plus épargné.  

Par claude thebault/Asheville/ Caroline du Nord USA  .


Après le 11 septembre, pour le terrorisme aérien, il y a désormais le 15 octobre jour des causes du harcèlement sexuel. L'affaire Weinstein donne lieu à des "coming out" féminins ayant tous à peu près la même facture indécente. Trivialement à propos de l'affaire Weinstein, je n'ai pas tenu la chandelle, à la différence du valet de Napoléon, lequel conduisait les femmes dans le lit de l'empereur pour un exercice que nous appelerons "l'essayage". Joséphine atteinte par la ménopause, soutenait à l'empereur que son sperme c'était de la pisse. Alors Napoléon cherchait à mettre une femme enceinte pour s'en assurer.Le valet rapporte que "l'affaire se faisait en 3 minutes". Nous dirons un ça va ça vient, et l'empereur raccompagnait la dame à la porte. Elles étaient rétribuées pour cet exercice, avec promesse d'entretien de leur train de vie en cas de grossesse. C'est dans ces conditions que naquit le comte Léon, dont la chanson fait encore les délices des enfants des écoles, dans les cours de récréation. "Napoléon est mort à Sainte Hélène, son fils Léon lui a crévé le bidon". L'air est connu!


Selon ce que rapporte la presse, le patron de la Weinstein compagny se comportait comme un satrape oriental. La presse rapporte aussi que la police aurait réouvert des enquêtes sur des cas de viols anciens gélés, du type cold case, afin de s'assurer que l'auteur serait Weinstein. Le patron d'une grosse compagnie se rendre coupable d'un viol au coin du bois est-ce crédible? La presse donne de l'homme l'image d'un "queutard", encore une fois il faudrait tenir la chandelle pour l'affirmer. Sur ce point il faudra attendre ce qu'en dira un tribunal. L'indécence se situe ailleurs que dans l'énumération des frasques, vraies, ou supposées, du décideur d'une compagnie de movies.  


Les témoignages publiés des assauts, puisque c'est le mot, se ressemblent. Peu de détails sur "l'avant", rien sur "l'après" et c'est bien génant. De la pudeur sur le "pendant". Du stéréotype. Au point qu'aucune de ces dames, qui se font connaître ne déclare, je suis allée ensuite à la police, pour me plaindre. Tous ces témoignages dont il ne faut pas douter, pour des motifs sociaux, demandent quand même un volet déclaratif en complément. Afin que le lecteur sache dans quelle société il vit. Un viol, suivi d'une déposition sans suite a plus de valeur qu'un viol sans déclaration aux forces de police. Il ne suffit pas pour mériter de la considération dire "moi aussi il m'a peloté les fesses". Encore faut-il ajouter, je lui ai mis ma main dans la figure. Puis je suis allée ensuite chez les pandores leur raconter mon histoire. Ils ont pris ma déposition, fait un prélèvement, et puis ensuite..queue dalle? Classé? Ou poursuites? Ce genre de témoignage mérite le respect à raison de la suite apportée à la plainte ou à la main courante (sans jeux de mots). Le fait est prouvable avec une date consignée dans un rapport de police.


Pour quelle raison cette remarque terre à terre? Parce que les déclarations, respectables, des unes et des autres ressemblent à s'y méprendre au quotidien rencontré par les juges de la famille, à propos de la garde des enfants. Les mères accusent les pères de pédophilie afin de faire obstacle à la garde partagée. Le harcèlement sexuel existe partout, et sous toutes les formes. Mais il prend tout son caractère lorsqu'il s'accompagne de la réaction attendue de la protestation. Certaines assurent "j'ai pas osé car j'ai eu peur". Il y a lieu de  s'interroger sur les excuses motivées par la trouille.  


Afin de prendre la mesure du phénomène voici deux exemples tirés du passé, significatifs. Le premier, date du XIXe siècle, 1834. L'affaire Emile Clément de La Roncière ayant opposé dans les prétoires deux célébrités du barreau Chaix d'Est d'Ange et Berryer. Ce cas se trouve relaté dans les Tableaux de l'éloquence judiciaire. Un cas réel ayant occupé les tribunaux de 1835 au 6 mars 1849. Le second est rapporté par le Père de Condren au cours des années 1630. Victime d'une médisance féminine.


Emile Clément de la Roncière, sous lieutenant cadet de Saumur, fut accusé d'avoir violenté Marie de Morell, fille du général baron de Morell. Le général commandait l'école de cavalerie de Saumur et Marie avait 16 ans. Il se serait introduit la nuit dans sa chambre en brisant les carreaux de la fenêtre.  Il l'aurait abusée. Marie portait des écchymoses. Il lui "aurait" "écrit des lettres. Le général baron décidait de taire l'affaire. Mais les rumeurs comme les médias font beaucoup de mal. Un officier provoqua La Roncière en duel dont il sortit vainqueur et il déclara publiquement son innocence. Mais il commit l'erreur, "pour éviter à son père le scandale d'une affaire criminelle", de signer un écrit dans lequel il se reconnaissait coupable de ce que Marie de Morell l'accusait. Dans quelles circonstances cet "aveu" fut-il extorqué? Au lieu d'éviter un procès criminel il se piégea lui même. La Roncière fut traduit en cour d'assise. Les experts en écriture donnaient raison à l'innocence de La Roncière. Il fut tout de même condamné à 10 ans de réclusion. Il ne faut pas faire confiance à la Justice de son pays. Cette condamnation suscitait un revirement dans l'opinion en faveur de La Roncière.La vérité fut longue à s'imposer. Marie de Morell souffrait d'un trouble de personnalité narcissique. Elle reconnaissait avoir tout inventé. La Roncière fut réhabilité le 6 mars 1849. Cette affaire dévora 14 ans de sa vie.


Charles de Condren écrivait : "Beaucoup de personnes tirèrent de moi, un considérable avantage social dans le siècle, en déclarant que j’avais été leur ami. Dans toute ma vie je n’ai été que l’ami de dieu, et de personne d’autre. " Il ajoutait aussi : "je ne peux rien espérer de personne". Jugement lucide d'un homme ayant un trouble de personnalité. Celui de l'évitement, accompagné en fonction de ses troubles de l'humeur de crises hypomaniaques. Il prenait plaisir au malheur des autres, et on le surnommait aussi l'homme qui rit dans les cimetières. Ce comportement bizarre pour son époque lui donnait un statut à part. Ses crises d'évitement comportaient aussi un trouble dissociatif appelée fugue psychogène avec altération du fonctionnement social. Ainsi il parti se cacher lors de sa réelection en qualité de général de l'Oratoire en 1634, offrant sa démission. Il fut contraint d'accepter la responsabilité de l'Ordre. Le pape, de Rome, lui envoya son nonce. Lequel lui dit sur le ton de la plaisanterie "votre élection ne fut pas très canonique mon père". Sans se démonter Charles de Condren lui répliqua "je vous assure Monseigneur que c'est ainsi que je l'ai toujours cru". Personnalité évitante, Charles de Condren avait un problème avec les femmes. Il était alors victime d'aphasie en leur présence. Incapable de parler. Mutisme, une perturbation.Denis Amelote son biographe rapportait ce fait :


"Une demoiselle de bonne naissance, ayant été assistée par la charité du père, et retirée fort secrètement d'une très grande nécessité, se persuadait de noircir son bienfaiteur d'une calomnie. Elle rapporta à des personnes de très grande qualité, qu'il avait attenté à son honneur, et qu'il lui avait offert de l'argent pour la corrompre. Cette malice étant venue à la connaissance d'une personne qui aimait le père de Condren, se crut obligée de l'avertir de ces discours. Afin qu'il lui ferma la bouche et lui fit connaître l'aveuglement où elle était. Mais tant s'en faut qu'il s'émut d'une âme si ingrate. Il répondit à la personne qui lui donnait l'avis : "je suis bien aise qu'elle ait conçu cette pensée, encore que pour donner la gloire que je dois à la vérité, je vous assure que je n'ai jamais eu ce genre de tentations. Notre Seigneur m'en a gardé par sa grâce, sans laquelle j'aurais pu tomber dans ce mal. Et dans une infinité d'autres plus grands. Mais puisqu'il en est ainsi, il faut la laisser continuer. Il vaut beaucoup mieux souffrir cela que de se justifier, quand on dit faussement quelque mal de nous. Il est meilleur de considérer qu'il y en a beaucoup de véritables que l'on ne découvre pas que de s'amuser à réparer celui qui est supposé." Il continua de secourir cette femme  en ne diminuant rien de la charité qu'il avait eut pour elle. Il continua de la secourir aussi longtemps qu'elle en avait besoin. Peu de temps après la confusion tomba sur le visage de la médisante. Le père de Condren ne s'est jamais plaint des fausses accusations portées à son encontre."


La question est "faut-il s'amuser à réparer ce qui est supposé?" La Roncière perdit 14 ans de sa vie, pour avoir reconnu un acte dont il n'était pas l'auteur, à cause des troubles de personnalité de Marie de Morell. Il était devenu prisonnier d'un mouvement justicier qui le conduisait jusqu'aux Assises. Une autre époque ? Ou seulement le fait d'avouer ou de désavouer? Quelles que soient les époques, l'observation de Charles de Condren mérite la réflexion. Faut-il s'amuser à réparer ce qui est supposé? Son constat, sous forme interrogative, n'est elle qu'une affaire de circonstances? Il vaut mieux souffrir que de se justifier.  



φct 16 octobre 2017









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