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UNE MANIPULATION DÉMONTÉE PIÉCE PAR PIÉCE




© 2014 ASTROEMAIL L'enquête à travers l'histoire de l'astrologie


Révélation sur la légende d'une faveur




Nomination au Collège de France pour le prix d'un crime...




par claude thebault, éditeur d'Astroemail



ANALYSE DE LA CANDIDATURE DE MORIN AU COLLEGE DE FRANCE




Le texte en Français, comme en latin, de Vie de Morin comporte le schéma suivant


1-nouvelle de la mort de David de Saintclair apprise par hasard le 29 juin 1629


2-Morin en fait parler à la Reine Mère Marie de Médicis dont il était (présumé) connu


3-sans formuler de demande explicite, ni postuler


4-Marie de Médicis « fait conduire par un écuyer » Morin (un noble escortant un ignoble, surréaliste) auprès du secrétaire du Cardinal de la Rochefoucault (motif de ce détour ?) Monsieur de Rancé, afin de poser sa candidature auprès de Boutillier. (La reine décide pour Morin, cela étonne, en faisant un crochet au secrétariat du cardinal de la Rochefoucault avant de s’adresser au bon bureau. Il était plus simple de s’y adresser directement)


5-Morin apprend, lors de cette visite, que Monsieur de Rancé, secrétaire de ce prélat, proposait une candidature concurrente de la sienne au même poste, en la personne du précepteur de ses enfants (découverte d’un concurrent à l’identité cachée)


6-Marie de Médicis répond à Rancé, « écrivez pour moi, à la place de votre candidature »


7-Rancé se conforme docilement en s’exécutant


8-deux obstacles subsistent cependant, la candidature de Rancé « fâcheuse » (car finalement non retirée) et l’opposition (prétendue) de Richelieu.


9-début août 1629, Morin obtint ses lettres de nomination sans payer de droits


UN SCENARIO DE NOMINATION COMPLIQUÉ ET NON CRÉDIBLE

Marie de Médicis disposait de l’autorité nécessaire, de nomination immédiate, en application d’un pouvoir temporaire de régence, pour les territoires du Royaume situés « en deça » de la Loire, suite à la parution au Mercure de France, Tome XV année 1629, page 2, mémo dans le Tome 10 des Mémoires de Richelieu, de la délégation donnée par Louis XIII, partant en guerre dans le Languedoc.


Le biographe officiel de Morin a-t-il construit une légende, de toute pièce, afin d’accréditer une attribution de poste à Morin, par une autorité autre que celle de la Reine Mère Marie de Médicis? Pourquoi?


Claude Le Bouthillier, Secrétaire d’Etat, homme de confiance du Roi, et de Richelieu, reçut selon le biographe de Morin, deux candidatures pour le poste de Saintclair devenu vacant. Procédure présentée comme vraisemblable. Celle du précepteur des enfants de Monsieur de Rancé. Celle de Morin, présenté comme candidat "outsider".


Le Biographe officiel de Morin dissimule l'information relative à Monsieur de Rancé, frère de Claude Le Bouthillier. Denys le Bouthillier, seigneur de Rancé, Conseiller d’Etat, Secrétaire de Marie de Médicis (précision donnée par E.Van Drival l’historien des évêques de Boulogne p 122, à propos du successeur de Claude Dormy mort le 30/11/1626, Victor le Bouthillier, au diocèse de Boulogne le 09 avril 1628).


Ce fait n'était connu que des intimes de l'exercice des rouages du pouvoir de l'époque. A la date de parution de la Biographie de Morin, ils étaient morts, ou vieux, ou écartés des centres de décisions. Mais il importait, pour un autre motif, supérieur, à celui des réseaux d'influences, de sauvegarder encore les apparences, par un effet de complication, en faisant croire à une concurrence, pour d'une part leurrer les curieux, et d'autre part discréditer en même temps la famille Le Bouthillier, laquelle à l'époque trustait les postes vacants à toutes fins .  


Pour quelle raison faire un détour chez le cardinal de la Rochefoucault, lorsque Monsieur de Rancé était déjà à demeure chez la Reine Mère ? L’épisode, imaginaire, de l’écuyer escorteur de Morin, est destiné, dans un premier temps, à écarter le soupçon d'une intervention officielle au soutien de Morin. On l'aide seulement dans sa démarche de candidature.


Richelieu ne pouvait s’opposer à la candidature de Morin au Collège de France pour deux raisons. Le décisionnaire dans le processus de nomination était le roi, ou son délégué de pouvoir. Richelieu, retenu en Languedoc pour les besoins de la guerre, ne revint en île de France, que le 14 septembre 1629, à Fontainebleau (Mémoires Tome 10). Un mois et demi après la nomination de Morin.


Louis XIII, à Paris début août 1629, après la Paix d’Alais, reprenait tous ses pouvoirs et révoquait alors la délégation temporaire donnée à sa mère. L'alibi du retour du roi, masque en réalité la décision d'attribution de poste, prise en juillet par Marie de Médicis, notifiée à Morin, devenue effective avant le retour de Louis XIII. Il suffisait ensuite de déclarer que Morin fut nommé en août 1629, pour diluer la nouvelle en lui donnant l'apparence d'une décision effective de Louis XIII. On ignore encore le motif exact, pour lequel le poste finalement lui échut. Et le plus important se trouve là!


Selon une variante, de cette histoire de nomination, le cardinal de Bérulle informa Morin, de se présenter chez la Reine mère, afin de postuler, à la place de David de Saintclair, devenue vacante. Toutefois cette version ne comporte pas d'information sur l'attribution finale du poste à Morin. Entre postuler et recevoir un écart existe.


Dans l’une, comme dans l’autre relation, nulle part Morin n'apparait en candidat désireux de ce poste. Tout est écrit dans le sens où "les autres" décidèrent de lui attribuer la chaire du Collège de France. En marionnette docile, il accepta, pion obéissant, soumis, le valet qu’il fut toute sa vie.


NOMINATION SUR FAVEUR EN RÉCOMPENSE D'UN CRIME

Après enquête, il apparait que les deux biographies de Morin, celle en latin, comme celle en Français, sont rédigées, de telle manière, que l'on ne puisse comprendre, qui prit la décision finale d'attribution à Morin, candidat à rien, d'un poste de faveur royale. Le rôle de "l'influence" est diluée au niveau de subalterne, afin d'opacifier un fait. La nomination de Morin au Collège de France récompense un crime, dont il est l'exécuteur, sur ordre d'une personnalité. Bien entendu, Morin est étranger à la mort de David de Saintclair, dont il prenait la place. Quel est donc ce crime si important, dont le nom du commanditaire doit rester secret?  CT


NB : lorsque paru Vie de Morin les Le Bouthillier avaient perdu leur pouvoir d’influence. Claude Le Bouthillier est mort le 13 mars 1655 à 71 ans dans la disgrâce de la Reine Anne d’Autriche, atteinte alors d'un cancer du sein.


Morin n'a jamais été astrologue royal, ni professeur officiel d'astrologie au Collège de France,


Pour en savoir plus sur la nomination de Morin "Quand le Crime paie" Astroemail 131




  


claude thebault

02/14




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